

David Crunelle doesn’t believe in it anymore. Done for good, we might as well go out with a bang. In a world that’s on a downward spiral and has no intention of deviating from its trajectory, nothing really matters anymore. And since our civilization doesn’t seem to have any intention of ridding itself of its destructive manias, we might as well preserve its beauties too, and create until the end.
Our society has manufactured images. By the ton, by the billions. So much so that what was so precious to humanity over the millennia has now lost almost all its value. Our garbage cans are full of this priceless trash, the traces of our departed, of outdated beauties once popular.
David Crunelle, an avid ragpicker of past splendors, uses them to recreate the beautiful – dare we say it – works destined to cast a final glow, a moment, before their disappearance in the blaze of a dying world.
To do this, he constructs his works like quilts, taking up craft patterns as complex as they are underestimated, seeking to push them, technically, ever further. He inserts salvaged images, like photopolymer holograms, forgotten survivors of a bygone past, whose production has long since ceased.
It’s no longer time to hope, fight or cry. It’s time to die in style, holding on to images, objects, the fascination of kaleidoscopes and holographic magic until the very end. In a world that is self-destructing, David Crunelle recomposes what we have loved and admired so much. He turns them into derisory amulets that will accompany us to the grave. Will they ever bear witness to what we once were? That would be too much to hope for. But here they are. We look at them, and perhaps we suffer a little less. That’s already something.
David Crunelle n’y croit plus. Foutu pour foutu, autant crever en beauté. Dans un monde qui court à sa perte et n’entend pas dévier de sa trajectoire, rien n’a plus vraiment d’importance. Et puisque notre civilisation ne semble pas avoir l’intention de se débarrasser de ses manies destructrices, autant en conserver également les beautés, autant créer jusqu’à la fin.
Notre société en a fabriqué des images. Par tonnes, par milliards. À tel point que ce qui, des millénaires durant, fut si précieux à l’humanité a aujourd’hui perdu quasiment toute valeur. Nos poubelles sont pleines de ces inestimables déchets, des traces de nos disparus, de beautés surannées autrefois prisées.
David Crunelle, avide chiffonnier des splendeurs passées s’en sert pour recréer du beau – osons le mot –, des œuvres destinées à jeter un dernier éclat, un instant, avant leur disparition dans le brasier d’un monde qui meurt.
Pour ce faire, il construit ses œuvres comme des quilts, reprenant des schémas artisanaux aussi complexes que méconsidérées, cherchant à les pousser, techniquement, toujours plus loin. Il y insère des images sauvées, comme des hologrammes en photopolymères, survivants oubliés d’un passé révolu, dont la production a cessé depuis longtemps.
Il n’est plus temps d’espérer, de lutter, de pleurer. Il est temps de mourir en beauté, en tenant jusqu’au bout aux images, aux objets, à la fascination des kaléidoscopes, à la magie holographique. Dans un monde qui s’autodétruit, David Crunelle recompose ce que nous avons tant aimé et admiré. Il en fait de dérisoires amulettes qui nous accompagneront au tombeau. Témoigneront-elles un jour de ce que nous fûmes ? Ce serait trop d’espoir encore. Elles sont là. Nous les regardons. Et peut-être souffrons-nous un peu moins. C’est déjà ça.

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